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Les livres d'Alexis Hayden
29 septembre 2014

Genre ! Claudine est une transsexuelle !

Faut pas le dire - 50

Depuis quelques temps, des politiciens et intégristes religieux (l’un n’empêchant pas l’autre), congelés dans une opposition aussi farouche que stérile contre tout et n’importe quoi, ne manquent pas une occasion de condamner à tour de bras. De la théorie du genre, au livre « Tous à poil », nous avons tout entendu. Cela m’a donné l’envie de reprendre la plume pour dire que le môme que j’étais (et je suis loin d’être une exception), de l’enfance à l’adolescence, n’a pas attendu livre ou théorie pour tomber amoureux, et pas toujours selon la normalité imposée par la société.

  

Hélas, comme les triples buses volent en escadrilles et criaillent en chœur, la guerre est maintenant déclarée à toutes sortes de bouquins. C’est ainsi qu’Anne Percin et Thomas Gormet sont mis en cause pour le livre « Le jour du slip – Je porte la culotte ». Ce n’est pourtant que l’histoire d’un petit garçon qui se réveille un jour dans le corps de sa copine, et inversement. Mais quelle horreur ! Comme si le thème du passage d’un corps dans un autre n’avait été traité dans aucun roman, dans aucun film depuis que le livre et le cinéma existent.

 

En délateur zélé, j’aimerais attirer votre attention sur une série d’autrefois, très subversive : « Le Club des Cinq ». Si vous avez dévoré leurs aventures en toute inconscience, souvenez-vous… L’une des filles du Club, Claudine, se fait appeler Claude et se considère comme un garçon ! Oui : un garçon ! Quelle abomination ! À l’époque, on disait d’une jeunette comme elle : « C’est un garçon manqué », puis on haussait les épaules et on attendait qu’elle « fréquente », pour que ça lui passe. Aujourd’hui, elle ferait « genre » et on lui trouverait des inclinations contre-nature. C’est tout juste si Claudine ne serait pas une transsexuelle ! Ainsi donc, si l’on y réfléchit… Ce serait Enid Blyton, créatrice de la série, qui, dès 1942, aurait inventé « la théorie du genre » qui fait tant criailler les fausses oies blanches. Si quelqu’un pouvait le souffler à Christine et Jean-François… Ça me ferait poiler à mort ! 

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13 septembre 2014

Dernier livre d'Alexis Hayden : Faut pas le dire !

Faut pas le dire - 50

 Faut pas le dire !

 Dire ou ne pas dire ?... Là est la question ! Banale à pleurer. Faut-il toujours dire ce que nous pensons, avouer nos sentiments comme on avouerait une faute, révéler ce qui se cache au fond de nous, parfois très au fond ? Au risque de détruire une amitié qui nous est précieuse, un amour qui l’est davantage encore ? Personne ne pourra prendre cette décision si intime à notre place. L’aveu tient du quitte ou double, ou de la roulette russe.

 Dire ou ne pas dire ? L’interrogation est toujours aussi pertinente, et personne ne vous soufflera la réponse. Cela d’autant plus qu’il n’existe pas de réponses prédéfinies, car il y a sans doute autant de réponses qu’il y a de personnes, toutes différentes.

 Si, dès l’origine, l’homme était fait pour aimer une femme, et vice-versa, il semblerait qu’avec le temps, un... genre de bug génétique ait chamboulé nos chromosomes, qu’il ait contrecarré les interdits, de sorte que les fonctionnements originels aient quelque peu changé. À qui la faute ? Certainement pas à ceux qui en sont « victimes ». Si vous fabriquiez un engin défectueux, lui reprocheriez-vous en permanence de mal fonctionner quand il n’y serait pour rien ?  

 Lorsqu’on est un garçon, est-ce une faute que de trouver un copain sexy, de sentir son cœur partir en surrégime en sa présence ? Si quelque part il y a faute, c’est peut-être de vouloir le cacher. D’abord, ce genre de dissimulation devient vite invivable et rend fou ; enfin, il arrive toujours qu’on trahisse ses sentiments par un mot, un geste qui réduit à néant la volonté de les tenir secrets.

 Dans ce livre, Alexis Hayden nous révèle, sans fard, avec une certaine candeur peut-être, tout ce qu’on lui a toujours implicitement conseillé de ne jamais dire.

 

3 septembre 2014

Aimer à perdre la raison – Tome 2 – Si tu avais été…

Couverture Tome 2 - Dec 2013 (2)

Aimer à perdre la raison, 3 septembre 2014

Par Pierre-Lionel Cayla 

 

Ce commentaire fait référence à cette édition : 

Cet autre qui grandissait en moi - Tome 2 - Si tu avais été... (Edition 2013)

 

D’aucuns assurent « dévorer » des livres qui les touchent. Et ils disent réaliser ce tour en deux, trois ou quatre heures au plus, selon la taille du volume.

J’en suis incapable, car d’un tel livre, il me faut m’imprégner, m’arrêter sur les points les plus sensibles, que je lis, que je relis, relis avec une émotion propre à me chambouler le cœur, à me faire monter les larmes au point d’en avoir la vue brouillée.

Et dans « Si tu avais été…  », de l’émotion j’ai trouvé assez pour qu’il me faille des jours à en toucher le terme. Oui, des jours et non point des heures d’athlète de la lecture : je suis un lent, mais un lent volontaire, ne pouvant me résoudre à dévorer. Ma gourmandise est au mâcher patient, à la déglutition longue.

Ainsi de la scène de la brocante, premier contact réel, avec sourires et poignée de main, entre Bryan et Kévin, chacun vibrant encore dans la crainte de ne jamais pouvoir parler à l’autre, de ne jamais pouvoir le toucher, et que le hasard malin met en présence ; ainsi de celle de la piscine, où les deux garçons se cherchent, se fuient, se rattrapent sans jamais oser faire plus alors qu’en eux-mêmes l’envie en est si pressante, aussi pressante qu’est la peur de tout gâcher par une parole, un geste maladroit. Et puis, enfin, ils lâchent les mots qu’ils retenaient, l’aveu qu’ils étouffaient ; enfin ils s’aiment après avoir tant et tant hésité à se le dire. Pourtant, même après cela, point d’emballement, parce qu’il y a l’amour, c’est-à-dire le respect mutuel, c’est-à-dire aussi la hantise du sexe pour le sexe, qui réduit tant le sentiment à la vulgarité du geste, l’amour à la consommation charnelle.

Hélas… Il y a les fiertés qui mâchent les envolées de cœurs, les emportements de jeunes êtres mi-jaloux, mi-possessifs qui les exaspèrent. Cependant, malgré tout, demeure l’amour, à peine assoupi dans les conflits absurdes entre Kévin et Bryan.

Hélas… Il y a les autres, les brutes pour qui l’amour n’est que sexe, mais sexe à vocation reproductrice, appuyé sur des « lois de la nature » d’une nature qui n’a jamais légiféré et se moque des lois autant qu’un bébé de la « nature » de ce qui compose sa purée de légumes. Des petits esprits pour qui le bonheur d’autrui est intolérable, une félicité à détruire absolument quand elle contrevient à leur vision étriquée du monde. Alors, cela détruit chez l’humain sans humanité, celui pour qui, l’amour n’est qu’horizontal quand il est, par-dessus tout, un essor vers la lumière.

J’ai été tenté de « refaire le film », d’oublier qu’il s’agissait d’un roman qui doit aller vers une conclusion voulue par ses auteurs. Un instant j’ai donc décidé que Kévin et Bryan s’étaient levés deux secondes plus tôt, dans le restaurant où ils dînaient. De la sorte, il devenait impossible qu’un de leurs agresseurs saisisse le bord du blouson de Kévin, précipitant la chute de la moto de Bryan, impossible que la bagarre qui les avait tous opposés ait pu avoir lieu, car Bryan et Kévin leur avaient échappés.

Que d’émotion, de larmes montant aux yeux, brouillant la vue pour des lignes lues et relues ! Que d’agacements contre la propension qu’ont les deux garçons, parfois, à se faire du mal par orgueil ! Quelle tristesse, enfin, de se voir le témoin des épreuves que vit leur amour, par la faute de la bêtise à front de taureau de la société des hommes ! Car oui, hélas, l’homme étant terriblement doué pour le malheur, il est aussi terriblement apte à le dispenser autour de soi.

Un beau, tendre et cruel roman écrit avec délicatesse et retenue, sans vulgarité, et comme raconté avec les mots même d’un Bryan de chair et d’os. Beau, tendre et cruel roman comme l’est celui relatant les jours joyeux et tristes de Kévin et Jérémy, de Kévin avant Bryan, dans « Ma vie d’avant ».

Il reste que je dois à l’honnêteté d’avouer que, si je me suis aventuré dans un commentaire de « Si tu avais été… », tome II de la trilogie « Cet autre qui grandissait en moi » d’Alexis Hayden, Erwan Angelofys et José-René Mora, c’est que ce livre a, pour moi, un sens particulier : il m’a incité à m’engager dans le récit d’un moment déterminant de mon adolescence. Un récit que jamais je n’aurais cru pouvoir écrire, d’un temps que j’avais préféré enfermer dans l’oubli et que « Si tu avais été… » a fait ressortir, me donnant la force d’accepter enfin l’inacceptable.

Qu’ils en soient remerciés.

 

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